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Baisse du cheptel bovin et pas de hausse des cours

La situation difficile des éleveurs cdue à la fois par la mauvaise conjoncture du marché de la viande, les conditions climatiques inquiétantes que nous subissons depuis l’année passée et le manque de considération sociétale du métier, entraînent une baisse du cheptel et donc de la production.

Une assemblée suivie par une nombreuse assistance inquiète du contexte économique de la filière viande bovine
Une assemblée suivie par une nombreuse assistance inquiète du contexte économique de la filière viande bovine
© Covido Bovicoop

Les abattages de gros bovins en France ont régressé de 5 % en tonnage sur le 1er trimestre de cette année. Ce n’est pas pour autant que les prix de vente s’améliorent.

Il y a plusieurs raisons à cela et Ludovic Paccard, directeur général adjoint, a souhaité, lors des secondes assemblées générales ordinaire et extraordinaire de la coopérative le 12 juin dernier à Champs (63), les exposer et proposer des solutions : « À défaut de pouvoir y remédier suffisamment, nous avons des projets que nous mettons en œuvre au niveau de notre groupe afin d’apporter des perspectives d’amélioration. Notre grande déception porte sur les États Généraux de l’Alimentation qui devaient nous apporter une plus juste rémunération. La loi comporte pourtant des éléments intéressants tels que l’encadrement des promotions, la montée en gamme avec le développement des labels ou la possibilité de contractualiser en faisant référence à un coût de production. Malheureusement, les effets se font attendre. La grande distribution n’a rien changé à ses pratiques, ou seulement pour limiter la part de produits contractuels dans ses achats ! La restauration collective, en dépit des discours volontaristes de nos responsables politiques, en restent à des appels d’offres où le prix est le seul élément d’arbitrage. Pourtant, la loi prévoit des moyens de contraindre les opérateurs. Nous attendons qu’ils soient mis en œuvre ».

Plus de 50 000 bovins commercialisés et un résultat de plus de 200 000 euros

Covido-Bovicoop a commercialisé 51 651 bovins en 2018, soit en moyenne 986 bovins par semaine, en baisse de 1,4 %. L’activité maigre, qui est dominante dans la coopérative, a subi une baisse des disponibilités en broutards sur l’automne 2018. Malgré cela, le nombre de laitonnes commercialisées est en hausse grâce à un marché porteur sur l’Italie. La progression de l’activité viande s’explique essentiellement par l’abattage de vaches laitières, malheureusement lié en partie à un phénomène de décapitalisation.

Une segmentation du marché de la viande

Covido-Bovicoop et le groupe Sicarev sont, depuis longtemps, fortement engagés dans la segmentation du marché de la viande, notamment via les filières qualité. Cela suppose une qualification annuelle des élevages adhérents ainsi qu’un travail de planification des sorties de bovins. En 2018, 715 adhérents ont été qualifiés par les équipes technique et commerciale ; 2 966 bovins finis ont été valorisés en filières qualité. Avec les plus-values internes liées a différentes actions structurantes, cela représente un total de 10 655 bovins pour 764 203 € reversés aux adhérents engagés. Un avantage pour Ludovic Paccard : « Ceci permet de nous affranchir un peu du prix de marché pour les catégories concernées et de nous démarquer sur le terrain. Notre système de plus-values va évoluer prochainement pour encore plus renforcer les retours aux adhérents fidèles qui produisent des bovins conformes à la demande des marchés, tant sur la viande que sur le maigre et les veaux laitiers ».

Développement du Charolais Label Rouge et de la filière Bio

En 2018, la coopérative a fortement développé le Charolais Label Rouge. Le groupe représente 43 % de l’Association Charolais Label Rouge avec une augmentation de 55 % sur l’abattoir de Roanne grâce, notamment, au dossier Convivial-Picard Surgelés. D’autres dossiers filières qualité sont également présents dans le groupe comme par exemple celui des génisses primeur Casino, la démarche « C’est qui le patron ? » ou le contrat génisses et JB Moy Park, fournisseur du groupe Mac Donald’s. Concernant l’agriculture biologique, les chiffres d’activité sont également en hausse, en lien avec une forte augmentation de la demande nationale, en particulier en produits élaborés. À ce sujet, il est important de souligner la stratégie de développement du groupe sur ce segment bio avec notamment les filiales Charollais Viande et Convivial. Ainsi, depuis début 2018, Covido-Bovicoop a fait le choix de sortir d’Union Bio pour conforter les besoins de ses abattoirs et de ses ateliers de transformation. D’importants investissements ont été réalisés ou sont en cours de projets. Il faut encore davantage capitaliser sur la notoriété de ces entreprises pour développer leurs débouchés.

Au niveau de l’activité maigre, il a été initié à partir de l’été 2018 une démarche de préparation sanitaire des broutards. Cette action visait à proposer une offre de broutards vaccinés et déparasités aux clients italiens comme l’indique Ludovic Paccard : « Nous avons mis en place un protocole vaccinal précis, à réaliser chez les éleveurs naisseurs, de façon à pouvoir commercialiser des bovins valablement protégés. vingt-six éleveurs adhérents sont entrés dans la démarche ce qui a permis la commercialisation de 766 broutards préparés pour un retour de plus-values de 18 384 € aux adhérents ».

Améliorer l’adaptation des produits aux marchés et réduire les coûts de production

L’appui technique aux adhérents est une volonté forte de la coopérative. Objectif appuyé par Ludovic Paccard : « Les éleveurs sont demandeurs et le rôle de l’équipe technique de Covido-Bovicoop est de les accompagner pour améliorer l’adaptation de leurs produits aux marchés et pour réduire leurs coûts de production ».

En parallèle, l’activité agrofournitures progresse sur tous les domaines ce qui prouve la qualité du service et le bon rapport qualité-prix des produits sélectionnés par la coopérative.

Plusieurs partenariats sont également engagés avec des OPA locales pour être efficaces et compétitifs auprès des adhérents. Citons entre autres les Chambres d’agriculture de la région avec lesquelles est mise en place une coopération sur des programmes de formation technique (pâturage tournant par exemple) et d’échanges de données informatiques, l’EDE 63 sur les dossiers d’analyses de fourrages et de conseil en bâtiment par exemple, Atrial pour le suivi nutrition des adhérents, etc.

 

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