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La HVE au cœur de la première Visio du Jeudi

Tous les quinze jours, la Chambre d’agriculture de l’Allier vous propose d’aborder, avec les élus et les techniciens, un sujet, une problématique autour desquels chacun peut échanger et donner son point de vue.

Vidéo disponible sur : https://extranet-allier.chambres-agriculture.fr/
À voir aussi sur la chaîne Youtube de la Chambre d’agriculture de l’Allier : 
https://youtu.be/eECLk7i5w78
Prochaine visio, le jeudi 25 mars à 13h30. Il sera question de la campagne PAC 2021.
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Prochaine visio, le jeudi 25 mars à 13h30. Il sera question de la campagne PAC 2021.
© CA03

Chaque année, les représentants de la Chambre d’agriculture de l’Allier avaient pour habitude d’aller à la rencontre des agriculteurs sur les secteurs couverts par ses antennes. Crise sanitaire oblige, il a fallu s’adapter et c’est grâce à une nouvelle formule, virtuelle, cette fois-ci, que les contacts s’établissent. « La Chambre d’agriculture se doit d’être présente sur tous les sujets. Nous nous devons de les expliquer au plus grand nombre et d’apporter les réponses aux interrogations des agriculteurs qui sont directement concernés », précise Patrice Bonnin, président de la Chambre d’agriculture de l’Allier.
Un jeudi sur deux, pendant
45 minutes en visioconférence, agriculteurs, élus et techniciens se retrouvent, devant leurs écrans, autour d’un thème.
La certification Haute Valeur Environnementale ou HVE était au programme de la première de ces Visios du jeudi. Une question qui a rassemblé près d’une trentaine de personnes. Patrice Bonnin insistant sur le fait qu’« il nous faut être présents sur les dossiers importants, dès qu’ils sont ouverts pour ne pas prendre du retard. La HVE en fait partie et c’est pourquoi nous avons souhaité l’évoquer jeudi ».

Une certification pour l’ensemble d’une exploitation et non pour une seule production
Christine Lemaire, vice-présidente de la Chambre d’agriculture de l’Allier, introduit le sujet en indiquant que « la certification HVE est une démarche progressive avec trois niveaux graduels qui a été mise en place à la suite du grenelle de l’Environnement de 2008. Elle est construite autour de quatre thèmes : biodiversité, stratégie phytosanitaire, gestion de la fertilisation et de la ressource en eau.
C’est une certification reconnue par l’État et qui permettra, à terme, de faciliter, on l’espère, l’accès aux différents marchés, d’être exempté de la réalisation des conseils stratégiques phytos qui sont obligatoires pour obtenir le Certiphyto depuis le 1er janvier 2021. Nous espérons aussi qu’elle servira à valider le paiement vert (EcoSchem, EcoScym), compris dans la future Pac. Une certification accessible à toutes les filières de production et toutes les exploitations ».
La HVE est le fruit de l’implication de plusieurs acteurs pour sa constitution. Les premières certifications délivrées dès 2012 étaient réservées aux exploitations agricoles et portées par le Ministère de l’Agriculture et de la Transition Écologique. La nouvelle certification tient cependant compte des autres dispositifs antérieurs. Véronique Sarrot, technicienne de la Chambre d’agriculture de l’Allier a animé ce premier rendez-vous et complète : « C’est un dispositif unique pour l’ensemble des filières ».
Le principe de base, la philosophie de la certification HVE repose sur la mise en avant de la biodiversité, une dépendance minimale aux intrants tels que les produits phytosanitaires et les fertilisants mais également une meilleure gestion de l’irrigation.
Il n’y a pas de cahier des charges à respecter car c’est avant tout une mesure de la performance par un système de calcul de points. « C’est l’exploitation dans son ensemble qui est certifiée et non pas uniquement certaines productions », ajoute Véronique Sarrot.

Une certification environnementale à trois niveaux
Le premier niveau est réglementaire et ne comprend pas de nouvelles mesures. Il sert à s’assurer que l’exploitation prétendante respecte celle déjà mise en place, à savoir la conditionnalité Pac. Il correspond à une variante du diagnostic SCA (système de conseil agricole) et peut être validé par la Chambre d’agriculture.
Le second niveau correspond aux moyens mis en œuvre pour atteindre le dernier niveau. Il peut servir aux exploitations disposant déjà d’autres certifications permettant d’être reconnues équivalent niveau 2.  « Suite à la rencontre que nous avons eue avec le ministre de l’Agriculture, il y a un peu plus d’une semaine, ce dernier indique qu’il y a une réflexion en cours sur un niveau HVE 2 + », précise Patrice Bonnin.  
Le troisième niveau est une véritable mesure de l’efficacité des pratiques de l’exploitation en faisant un état des lieux afin d’analyser les points forts et les points faibles de celle-ci. Cet audit individuel ou collectif est réalisé par un organisme certificateur.
La validation des trois niveaux permet d’obtenir la certification HVE.

Quatre domaines permettent d’obtenir des points
Intéressons-nous plus particulièrement au niveau 3 qui comprend au total quatre domaines associés à un item principal et des items de rattrapage. Il faut alors obtenir au minimum dix points dans chacun de ces domaines.
Le premier concerne la biodiversité, assez semblable au SIE pour la PAC. Il préconise la présence de haies, de jachères ou des fossés. Si ces conditions ne sont pas remplies, il y a possibilité de se rabattre sur le poids de la culture principale. Véronique Sarrot précisant que « les systèmes diversifiés, disposant de plusieurs cultures, de plusieurs espèces, sur la SAU sont favorisés. Le but de la HVE étant de diversifier les cultures ».
L’utilisation des produits phytosanitaires est au centre du second domaine à travers l’IFT (Indice de Fréquence de Traitement), le rapport entre la dose homologuée et la dose appliquée.
« On compare alors l’IFT obtenu pour l’exploitation avec ceux de référence au niveau régional. Pour avoir le maximum de points, il faut que ces IFT à l’exploitation soient inférieurs de  50 % à la référence régionale. Une inégalité selon les cultures car les références sont assez basses alors que, par exemple, pour la vigne, elles sont plus hautes. Mais cela pourrait évoluer ».
Des points peuvent être rattrapés via l’item de rattrapage en utilisant les méthodes alternatives permettant de limiter les intrants et de protéger la ressource en eau.
Arrive ensuite la stratégie de fertilisation à travers le bilan azoté en analysant ce qui entre sur une parcelle, qu’il s’agisse d’engrais minéraux ou organiques, et ce qui sort, à savoir les récoltes. Une valeur comparée avec les références seuils. Pour pallier ces attentes, il est également possible de prendre en compte le pourcentage de la SAU non fertilisée et l’utilisation d’outils d’aide à la décision comme par exemple le logiciel Mes Parcelles.
L’irrigation constitue le dernier et quatrième domaine. Il concerne, de fait, uniquement les agriculteurs qui irriguent. Ceux qui ne la pratiquent pas obtiennent, d’office, le maximum de points. Parmi les choses à respecter, le cahier d’irrigation qui doit être tenu de façon exemplaire avec les critères attendus par la HVE. Rentre en compte également la part des prélèvements en période d’étiage (juin, juillet, août). Les détenteurs de retenues collinaires se voient donc favorisés. Et enfin, il faut une proportion de surface irriguée minimale.
Le coût de la certification s’élève à environ 1000€.

Un label officiel et une communication renforcée
Des formations sont organisées par la Chambre d’agriculture ; elles sont gratuites dans le cadre de Vivéa. Un crédit d’impôt est également ouvert à hauteur de 2500 €*.  Une fois que l’exploitation est certifiée, l’exploitant a alors la possibilité d’utiliser les logos HVE sur l’ensemble des supports de communication : étiquettes, documents publicitaires ou commerciaux. Pour les produits transformés, ils doivent être issus à 95 % d’exploitations certifiées HVE.
La certification individuelle ou collective est valable trois ans avec un audit initial et un audit intermédiaire. « C’est une démarche volontaire qui peut s’allier à un volet communication envers le grand public grâce à cette certification en mettant en valeur les bonnes pratiques agricoles qui sont mises en œuvre à l’échelle de l’exploitation », ajoute Patrice Bonnin.
« Pour avoir effectué la formation HVE proposée par la Chambre d’agriculture, je me suis aperçue que beaucoup d’agriculteurs faisaient de la HVE sans le savoir. Nous sommes déjà, pour bon nombre d’entre nous, dans une démarche de progrès, agro-écologique. Cette certification est donc rassurante et permet de reconnaître nos pratiques », complète Christine Lemaire.
Au 1er juillet 2020, 8 200 exploitations étaient certifiées au niveau national. Parmi elles, la filière végétale reste la plus représentée avec
6700 exploitations en viticulture et 411 exploitations en grande culture. Arrivent ensuite le secteur de l’arboriculture avec 644 exploitations et le maraîchage. La filière animale ne compte pour le moment que 158 exploitations en bovins viande.

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