Aller au contenu principal

La Sicaba face à une forte baisse d’activité

Seul abattoir de l’Allier agréé pour l’abattage des viandes signes sous officiels de qualité, agneau label rouge, bœuf charolais label rouge, agneau du Bourbonnais IGP et Bœuf Charolais du Bourbonnais IGP, la Sicaba adapte sa chaîne de production.

Luc Mary, directeur de Sicaba.
Luc Mary, directeur de Sicaba.
© www.vichy-economie.fr

La restauration, chez Sicaba,représente 45 % de l’activité économique de l’entreprise (restauration collective : 32 % et restauration commerciale : 13 %). Installée à Bourbon-l’Archambault, elle subit de plein fouet les mesures de confinement liées, en premiers lieux, à la fermeture des établissements scolaires. À ce jour, ce sont 125 salariés qui assurent le bon fonctionnement de la structure au niveau de la transformation mais aussi de la livraison. Une entreprise florissante, d’envergure nationale, qui rayonne désormais au-delà des frontières françaises (3 % de laproduction à l’export) avec un chiffre d’affaires de 31 millions d’euros.

Réduction des abattages

Dès l’annonce du Président de la République, le jeudi 12 mars au soir, la Sicaba a suspendu toutes les préparations à destination de la restauration collective pour éviter de livrer inutilement et de réceptionner des retours de marchandises. Autre conséquence inévitable, la réduction des abattages d’animaux, comme l’indique Luc Mary, directeur de la Sicaba : « L’abattage était actif sur cinq jours par semaine. Nous avons dû le réduire à trois jours. Au lieu de tuer 110 bovins, nous n’en tuons plus que 60 par semaine ». La Sicaba a donc redirigé sa production pour répondre à la demande des autres clients qui ont surperformé jusqu’au mardi 17 mars,midi, heure de la mise en place du confinement national ordonné par le gouvernement d’Édouard Philippe. Une situation qui s’est traduite par un phénomène de surapprovisionnement de la population dans les magasins afin de constituer d’importants stocks de nourriture. Une situation qui s’est instantanément inversée le mardi après-midi avec des ventes très disparates.

Difficultés à maintenir les lignes de production

Une gestion du personnel qui devient de plus en plus compliquée à mettre en oeuvre et qui évolue chaque jour pour Luc Mary : « Nous faisons face à des arrêts maladie et des obligations de gardes d’enfants. Un manque de personnel qui se traduit par des lignes de productions difficiles à maintenir ». Avec le prolongement de la période de confinement, l’entreprise bourbonnaise devra s’adapter pour pouvoir produire encore et se maintenir en état de fonctionner. Une stratégie à mettre en oeuvre, au jour le jour, pour Luc Mary : « Avec les vacances scolaires, très clairement nous avions intégré que nos ventes ne seraient pas formidables fin avril mais avec une reprise début mai. En revanche, avec les fêtes de Pâques, nous aurons forcément une réduction de la vente de viande d’agneau et de bêtes de concours ». L’équipe dirigeante qui est en train d’établir des plans prévisionnels en incluant les outils que l’État français mettra à sa disposition, notamment des solutions bancaires, face aux charges salariales pour être prêt à repartir dès que possible. Sicaba qui prévoit, sur les mois de mars et d’avril, une réduction de 50 à 60 % de son activité. Privilégier les filières de qualité face à la crise, Sicaba va miser, avec ses adhérents, sur ses filières de qualité comme les label rouge et AB. Une mesure qui ne sera pas sans conséquence pour les éleveurs qui devront freiner l’alimentation de leur bétail pour étaler les abattages sur l’ensemble du mois d’avril pour faire face à une consommation en baisse de la clientèle.

« Aider les producteurs en mangeant local »

Une crise sanitaire et des mesures de confinement qui mettent à maltoute une filière. Sicaba qui espère un soutien des producteurs de la part des consommateurs, en consommant local. Un état d’esprit soutenu par Luc Mary : « Si tout le monde mange un morceau d’agneau bourbonnais à l’occasion des fêtes de Pâques,les éleveurs en seront d’autant plus soutenus ».

SÉBASTIEN JOLY, L’ALLIER AGRICOLE

Les plus lus

Claude Maniol devant sa culture de morilles dans le Cantal.
Saviez-vous que la morille, ça peut aussi se cultiver?

Des morilles chez soi, tout le monde en rêve, peu essaient et encore moins réussissent. Pour un coup d’essai, Claude Maniol…

Un nouveau duo est désormais à la tête des JA de Haute-Loire :  Julien Duplomb, président et Virginie Crespy, secrétaire générale.  Virginie est Installée en Gaec à St Arcons de Barges en bovins lait, bovins viande et poulets de chair.
Julien Duplomb, nouveau président des Jeunes Agriculteurs de Haute-Loire

Le 8 mars en soirée, les JA ont tenu leur assemblée générale à Vals-près-Le Puy, devant une salle comble d'invités. À l’…

Marin Paquereau se tient au milieu de ses vignes, au-dessus du village d'Ispagnac
Un nouveau vigneron à Ispagnac

L’association foncière agricole des coteaux des gorges du Tarn a aidé à l’installation d’un quatrième viticulteur à Ispagnac,…

Concours de Varennes-sur-Allier : « Un moment convivial et attendu de tous »

Tradition depuis plus de 160 ans, le concours de Varennes-sur-Allier a fait son grand retour du 15 au 17 mars.

Eleveur au milieu de son troupeau de vacjes.
Ils ont osé la monotraite !

C’est une nouvelle vie professionnelle et familiale qui s’est ouverte pour Rémi Andrieu depuis le 1er janvier 2013 et le…

Mesurer les impacts du futur cahier des charges AOP cantal sur une exploitation

La journée technique, programmée par l’organisme de gestion de l’appellation AOP cantal, a donné l’occasion de projeter sur un…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 100€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Réussir lait
Profitez de l’ensemble des cotations de la filière Réussir lait
Consultez les revues Réussir lait au format numérique, sur tous les supports
Ne manquez aucune information grâce aux newsletters de la filière laitière