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« Pérenniser son système de production avant toute chose »

Paul-Édouard Perichon est producteur de céréales. Il s’est installé en début d’année sur la commune de Neuvy. Une reprise d’exploitation réussie.

Paul-Édouard Perichon s’est enfin lancé dans la vie professionnelle et récolte désormais les premiers fruits de son travail sur le domaine de la Queune.
Paul-Édouard Perichon s’est enfin lancé dans la vie professionnelle et récolte désormais les premiers fruits de son travail sur le domaine de la Queune.
© AA03

Originaire de la commune de Bessay-sur-Allier, fils d’agriculteur, Paul-Édouard Perichon vient d’avoir 26 ans. Il vient de réaliser son rêve : s’installer à son tour sur une exploitation céréalière. C’est chose faite depuis le 1er janvier dernier au domaine de la Queune, situé sur la commune de Neuvy.
Après l’obtention d’un Bac pro productions végétales au lycée agricole Louis-Pasteur, à Marmilhat (63), Paul-Édouard poursuit ses études au lycée agro-environnemental Saint-Joseph du Breuil-sur-Couze (63) et décroche un BTS productions végétales. Un cursus au cours duquel il a réalisé un stage d’un mois au Canada, sur une exploitation céréalière de la région de Québec.

Une expérience professionnelle
Son parcours scolaire terminé, Paul-Édouard envisage de s’installer mais ne trouve aucune exploitation en grandes cultures disponible dans la région. En attendant, il a travaillé un peu plus de trois ans sur l’exploitation de Jean-Marie Chedru, à Gouise et également comme salarié du Gaec de ses parents pendant un an et demi ainsi qu’un bref passage sur l’exploitation de Pascal Château à Gennetines.
C’est finalement début 2019, par le bouche-à-oreille, qu’il entend parler de l’exploitation de Jean-Louis Laurent, céréalier sur la commune de Neuvy, qui souhaite faire valoir ses droits à la retraite.
Courant 2019, par le bouche-à-oreille j’ai su qu’une exploitation se libérait à Neuvy. Au printemps 2019, l’affaire était presque conclue. « Cela a été très vite. Nous pouvons même dire que nous nous sommes mis d’accord très vite, dès le printemps. Le temps de lancer les démarches auprès de la Chambre d’agriculture et de l’ensemble des organismes, l’officialisation de la transmission a été effective dès la fin juin. J’ai ensuite effectué toutes les formations nécessaires au cours de l’été et de l’automne » précise Paul-Édouard qui s’installe définitivement le 1er janvier 2020. Le jeune agriculteur a bénéficié de la dotation jeune agriculteur (DJA) hors cadre familial. Il devrait aussi bénéficier d’une aide de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Des investissements raisonnés
Désormais à la tête d’une belle exploitation céréalière de 90 hectares dont 80 ha d’irrigués, Paul-Édouard engage des projets de modernisation qu’il détaille : « Le grand changement a été une remise à neuf du système d’irrigation dès le début de l’année. Grâce à mon parcours d’installation, j’ai pu bénéficier de subventions européennes pour le remplacement des enrouleurs par une rampe. Ce type de matériel facilite le travail au quotidien lors de la période d’irrigation. Un investissement auquel j’ai ajouté celui d’une pompe à variateur de fréquence. J’habite à 25 km des terres que j’exploite et ce système permet d’optimiser le temps de travail et évite ainsi de nombreux déplacements grâce à un système de surveillance par application Smartphone. N’oublions pas non plus l’économie d’eau et d’électricité  réalisée grâce à cette nouvelle installation ».
À terme, ce sera un maximum d’enrouleurs qui sera remplacé. Paul-Édouard souhaite ainsi augmenter les rendements en limitant les coûts.

Conforter ses contrats
Paul-Édouard Perichon a repris le même schéma de production que son prédécesseur. Le domaine de la Queune produit principalement du maïs (75%), du colza et du blé. La commercialisation de la production est, en partie, assurée grâce à des contrats signés avec de grands groupes régionaux tels que Limagrain. Une sécurité pour Paul-Édouard : « je suis ainsi moins tributaire des fluctuations du marché. Conforter ce type de contrat c’est aussi assurer des rentrées d’argent plus stables et régulières. C’est aussi rassurant et plus confortable en ce qui concerne la charge administrative. Travailler avec une entreprise d’envergure régionale c’est aussi un plus ».

Être bien accompagné
Paul-Édouard compte beaucoup sur l’expérience de Jean-Louis Laurent, celui qui a exploité pendant 44 ans les terres de la Queune : « Passer la main après tant d’années, ce n’est pas simple. Je suis là quand il a besoin de renseignements et je reste disponible, bien sûr. La passion du métier m’anime ! ». Paul-Édouard partage avec lui cette motivation mais regrette que « l’agriculture ne soit pas, pour nos dirigeants, un véritable enjeu stratégique pour la France » et qu’ « on préfère importer des produits de moins bonne qualité plutôt que de les produire chez nous, sur nos terres ».
L’installation de Paul-Édouard Perichon a été une véritable réussite. Pour lui il est indispensable de « pérénniser son système de production sans, pour autant, se jeter dans des investissements inconsidérés. Il faut avant tout projet, calculer le seuil de commercialisation ».

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